Les Cents Royaumes ont pu survivre à la Chute qui a frappé le continent d’Ëa grâce à un sacrifice désintéressés de leur dernière Légion. Les réfugiés ont pu résister au long hiver qui a suivi, et ont même fini par prospérer pour fonder l'un des plus grands et des plus divers bastions de la civilisation humaine sur Eä. Aujourd'hui, les Cent Royaumes s'étendent des Terres du Cœur abritées par la Mer Amère, jusqu'aux terres des Russ, qui s'étendent contre les Montagnes Claustrines.
Malgré les efforts des Ordres, les successeurs de la légendaire dernière Légion, les Cent Royaumes ont été déchirés par la guerre presque depuis le début. Depuis qui les premiers réfugiés ont posé les yeux sur la Mer Amère, la paix n'a visité leurs terres que deux fois. Une fois, au retour des Ordres du Mur Claustrine au début du Long Hiver, et une autre fois pendant le règne de la dynastie Armatellum qui a réussi à unir brièvement les Cent Royaumes sous une seule bannière et à fonder l'Empire Tellien.
La fin tragique de cette dynastie a plongé l'Empire dans le chaos et a entraîné la réapparitions des Cent Royaumes. Aujourd'hui, le Trône Creux et quelques institutions clé sont tout ce qui reste de l'Empire, tandis que, année après année, des empereurs et conquérants en puissance perpétuent le cycle de violence qui fait d'un Empire un rêve rapidement évanoui.
La fin de l’empire, le début de la guerre
Avec des Spires et des Dweghom dispersés sur leurs terres, l'agression constante des raids nordiques et des siècles de guerres intestines, les Cent Royaumes sont militarisés à un degré sans précédent. Le système féodal qui tenait l'ancienne société cède sous l'assaut d'une économie basée sur le commerce, de plus en plus complexe, et une demande de main-d'œuvre toujours plus importante. Une nouvelle classe de soldats professionnels a vu le jour, des hommes et des femmes qui se battent non pas pour des terres ou des obligations, mais pour de l'or pur. Si ces "Men at arms" répondent à la demande de main-d'œuvre dans les Cent Royaumes, ils représentent également une force déstabilisatrice importante. Le pouvoir commence à s'éloigner de l'aristocratie traditionnelle, pour se retrouver entre les mains de leurs dirigeants. Détenant les droits d'imposition, ils peuvent utiliser cette monnaie pour acheter la main-d'œuvre dont ils ont besoin pour garder leurs vassaux sous contrôle.
À ce mélange volatile, il faut ajouter l'affirmation croissante de la Foi. Leurs vastes possessions et leurs alliances avec la noblesse leur permettent de contourner les anciens pactes et de déployer une force militaire par procuration. Les dogmes théistes et déistes rassemblent leur puissance et leurs partisans, et se préparent à faire passer leurs arguments des conseils religieux au champ de bataille.
Les Ordres se dressent contre cette marée montante, des guerriers sans égal dont les prouesses, hérités de la Légion brisée qui les a engendrés, frôlent le surnaturel. Liés par leur cause commune, la protection de l'humanité contre un monde hostile, les Ordres sont divisés par des lignes idéologiques sur la meilleure façon d'y parvenir. Allant de la dévotion fanatique de l'Ordre de l'Épée, aux interventions calculées de l'Ordre du Temple Scellé, les Ordres sont le meilleur rempart contre la puissance et l'agressivité croissantes de l'Église et des dirigeants locaux.
Le Chamberlain, un allié de poids pour le maintient de la paix
Des alliés peuvent être trouvés parmi les institutions restantes de l'Empire. Après l'effondrement de l'Empire tellien, le Conclave impérial a jugé que la richesse accumulée de la famille impériale était trop importante pour risquer de la distribuer entre ses membres. Ils ont créé le bureau du Chamberlain impérial, pour gérer le domaine jusqu'à ce qu'un nouvel empereur puisse être élu.
Bien que son pouvoir direct soit limité, le Chamberlain impérial exerce une influence considérable sur les institutions impériales qu'il finance et soutient. La Monnaie et sa Légion dorée, les Collegia et les Imperial War Colleges, ainsi que les Imperial Courts, dernier espoir de justice. En dépit des meilleurs efforts et de l'entêtement des souverains les plus influents, ces institutions ont conservé une certaine autonomie et indépendance, constituant un facteur de stabilisation parmi les prétendants au Trône creux. En grande partie grâce à l'efficacité terrifiante de la Légion d'Acier, la seule Légion impériale qui a refusé l'appel à la dissolution après la mort du dernier Empereur.
En conséquence, les forces des Cent Royaumes peuvent présenter une grande variété, allant d'un levain féodal traditionnel, renforcé par des hommes d'armes engagés par une Église sympathisante, à un mélange éclectique de légionnaires impériaux professionnels et d'alliés féodaux, assemblés par le Chamberlain impérial et soutenus par le pragmatisme brutal de l'Ordre de la Tour pourpre.
Concept art tirés de Para-Bellum Games.